Espace d’exposition vivant situé au cœur de la Vieille-Ville, Galerie Polomarco propose une sélection indépendante et régulièrement renouvelée d’œuvres d’art contemporain provenant d’artistes confirmé-es comme émergent-es.

La galerie est aussi un point de rencontre, de discussions et de partage, évoluant au rythme des vernissages et événements, où convergent tous les amateurs-trices d’art, ami-es et connaissances, ainsi que d’autres enthousias.

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ABSTRACT EYES

La Galerie Polomarco présente « Abstract Eyes », une exposition curatée par Daniel Maury, explorant l’abstraction dans l’art contemporain suisse.


Trouvant ses origines au début du XXe siècle dans les cercles d’avant-garde, l’art abstrait devient la forme artistique la plus radicale qui soit, symbole de modernité absolue et de rupture avec la tradition.


En libérant la forme et la couleur, ce mouvement ouvre la voie à une infinité de possibilités que les artistes cultiveront pendant plus d’un siècle jusqu’à nos jours. « Abstract Eyes » s’intéresse ainsi aux regards contemporains d’Amandine Baud, Nathalie Delhaye, Gaël Epiney, Abigail Janjic et Peter Stoffel, cinq artistes suisses ayant chacun·e expérimenté·e l’abstraction à travers des perspectives singulières.


Cette exposition invite à explorer les frontières et l’individualité artistique de ces créatif·ve·s définissant ainsi la diversité et l’innovation dans ce domaine captivant de l’art contemporain.

ABIGAIL JANJIC

Basée à Genève, Abigail Janjic (1989, Stockholm) est une artiste travaillant avec les médiums de la peinture, de la sculpture et de la danse contemporaine. Sa démarche artistique est une exploration du spectre infini du mouvement et de sa relation profonde au corps humain. Pour cette exposition, l’artiste a travaillé sur une série de cinq peintures sur bois dont les rectos, les versos ainsi que les tranches ont été peints. Chaque pièce est un organisme unique exprimant une énergie en mouvement singulière à travers un labyrinthe de puissants contrastes visuels et de subtiles nuances interconnectées. L’abstraction d’Abigail Janjic traduit l’énergie de notre monde où le chaos est équilibré et l’équilibre y est chaotique.

Abigail Janjic a commencé sa formation académique avec un Bachelor en Arts Visuels à la HEAD, Genève qu’elle obtient en 2012. La même année, elle gagne le prix Théodore Strawinsky. En 2014, elle étudie un Master en Textil in Expended Field à Konstfack, Stockholm où elle gagne le prix Nils Johan Sjöstedts Stiftelse. En 2017, elle complète ses études par un Master en Arts Visuels à l’écal, Lausanne. Abigail Janjic travaille aujourd’hui à la Maison des Arts du Grütli où elle a obtenu une résidence artistique jusqu’en 2025.

AMANDINE BAUD

Amandine Baud (1990, Genève) développe sa pratique artistique autour de plusieurs médiums tels que le dessin, la peinture et la sculpture. On retrouve dans son travail la thématique de l’humanité analysée à travers la question des sens, de la notion de trace, mais aussi de la complexité des relations humaines au sein de l’espace domestique privé. En effet, ces lieux d’interactions sociales, intimes et clos, occupent une place importante dans la construction d’un être humain. Des cicatrices traumatiques aux souvenirs heureux, l’espace domestique est le berceau des traces qui nous accompagnent. Dans le cadre de cette nouvelle série de peintures, l’abstraction traduit l’empreinte d’un espace intime dans toute la subtilité de sa reconstruction.

Amandine Baud a obtenu en 2009 une Maturité professionnelle artistique et un CFC de design au CFP arts, Genève. En 2013, elle a obtenu un Bachelor en Communication Visuelle à la HEAD, Genève. Entre 2019 et 2022, elle a suivi une formation de Bachelor à la City and Guilds of London Art School, Londres. En 2020, elle est lauréate du thème « La figure humaine » chez Saatchi Gallery, Londres.

NATHALIE DELHAYE

Basée aux Carrières du Lessus à Saint-Triphon, VD, Nathalie Delhaye (1966, La Chaux-de-Fonds, NE) est une artiste dont le médium de prédilection est la sculpture sur pierre. Loin du confort de certains ateliers, c’est dans le bruit, la poussière et les éléments que l’artiste travaille sur des blocs de pierre pouvant peser jusqu’à plusieurs tonnes. Sa démarche artistique est notamment liée à son expérience de la synesthésie, une condition lui permettant de percevoir les sens de manière croisée. Ayant la capacité de visualiser des sons, elle est ainsi à la recherche d’une forme à la souplesse absolue traduisant mouvement et musique. Ces formes dont les volumes tendent vers l’abstraction et le minimalisme, Nathalie Delhaye les découvre dans la nature et plus particulièrement dans les ondulations de l’eau qu’elle capture en les photographiant. La conception d’un tel modelé sur la base d’un bloc de pierre est un tour de force technique méritant d’être souligné. C’est par un travail colossal de découpe, de taille ou encore de polissage que Nathalie Delhaye parvient à obtenir manuellement ces effets de fluidité extrême, une finesse de la matière et des couleurs semblant impossibles à réaliser. De la sorte, c’est avec poésie que l’artiste exprime des perceptions l’amenant jusqu’aux limites de la matière.

Nathalie Delhaye sculpte depuis son enfance. À onze ans, elle avait déjà acquis une pratique de la matière à travers la spéléologie et la mécanique de précision qu’elle exerçait avec son père. Dès ses quatorze ans, elle part sculpter du nu académique deux fois par semaine à l’Ecole d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds ainsi qu’à l’Académie de Meuron à Neuchâtel. En 2000, Nathalie Delhaye quitte sa profession d’infirmière pour se consacrer pleinement à la sculpture. Depuis, elle a participé à de nombreuses expositions et son portfolio est enrichi par une multitude de commissions privées, publiques et institutionnelles.

GAËL EPINEY

Résidant actuellement à Lausanne, Gaël Epiney (1986, Fully, VS) est un artiste travaillant la technique du dessin, de la peinture, de l’encre de Chine ou encore de la sculpture. Gaël Epiney a parcouru l’Asie et séjourné plus de deux ans au Tibet, région dont il a étudié la langue et la peinture traditionnelle. Ces voyages ont non seulement modifié sa façon d’appréhender le monde qui l’entoure, mais aussi sa propre démarche artistique. Le travail de Gaël Epiney explore la beauté organique et métaphysique de notre environnement. En effet, son attention porte sur une multitude d’éléments liés à l’expérience de la nature tels que ses couleurs, ses textures ou encore ses motifs dont il extrait une essence visuelle pratiquement spirituelle. Toutes ces caractéristiques présentes dans la nature, l‘artiste les analyse religieusement, les examine de façon quasi obsessionnelle afin d’en exprimer une beauté inexplorée et semi-abstraite offrant une lecture nouvelle de notre monde. Ainsi, c’est avec humilité que les œuvres de Gaël Epiney nous interrogent sur notre rapport à la nature ainsi qu’à sa dimension sacrée.

En 2008, Gaël Epiney est diplômé en peinture tibétaine traditionnelle thangkas à la Danbarabten Academy, Lhassa au Tibet. La même année, il apprend le tibétain à l’Université du Tibet à Lhassa. En 2010, il poursuit ses études à l’écal, Lausanne où il obtient un Bachelor en Arts Visuels. A travers sa carrière, Gaël Epiney a participé à de nombreuses expositions en Suisse mais également à Los Angeles, Berlin, Katmandu ou encore Wuhai. Son travail est entré dans les collections publiques de la ville de Sion et Martigny.

PETER STOFFEL

Peter Stoffel (1972, Herisau, AR) est un artiste travaillant et résidant à Genève. Sa pratique artistique se caractérise par une variété de techniques et de styles, créant des images denses avec des couches de couleur qui se combinent pour former des motifs complexes. Peter Stoffel développe dès son plus jeune âge un lien privilégié avec la montagne suisse, notamment en Valais où l’artiste a ses racines, mais surtout en Appenzell où le massif montagneux de l’Alpstein le guidera tout au long de sa démarche artistique. Travaillant à la manière d’un géologue de l’imaginaire, Peter Stoffel s’intéresse à la structure et à la composition de la terre ainsi qu’aux processus qui la façonnent, où tout comme en peinture, l’essentiel n’est pas visible en surface. C’est de manière quasi scientifique que l’artiste élabore une carte où se connectent fractals, strates géologiques, plis et érosions minérales. Cette approche quadridimensionnelle de l’abstraction permet de dépasser la représentation classique du paysage car chaque œuvre est un réseau d’énergie en expansion constante.

Peter Stoffel a étudié à l’École supérieure d’art visuel (ESAV), Genève, qui deviendra en 2008 la HEAD. Il étudie également à l’École supérieure des beaux-arts de Hambourg. L‘artiste a gagné de nombreuses distinctions dont cinq prix de promotion de la culture suisse. Il est l’objet de plusieurs publications et a participé à de nombreuses expositions de groupes. Plusieurs institutions ont déjà consacré des expositions personnelles à Peter Stoffel, dont le Kunstmuseum de Soleure avec une exposition rétrospective en 2015.

galerie polomarco

Espace vivant d’exposition | Art contemporain
Electron Festival | 18.04.2024 – 12.05.2024

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